Plan Climat : Le territoire a l’énergie de changer !

Interfaces n°47 | juin 2024 | Climat et nous

Après une dernière phase de concertation à l’automne 2023, la CCPN a validé son Plan Climat-Air-Énergie Territorial (PCAET) le 18 décembre dernier. Anticipant les effets du changement climatique, le PCAET témoigne de l’engagement concret de la communauté de communes pour limiter sa consommation énergétique – objectif : -43 % entre 2023 et 2050 –, réduire ses émissions de gaz à effet de serre et préserver l’environnement… Transport, logement, développement économique, ressource en eau, gestion des déchets… Autant d’actions pour la transition.

Les réserves d’eau douce sur le territoire sont limitées. Avec moins de neige, moins de pluie et des températures plus élevées, la CCPN craint des pénuries et a initié une étude sur la récupération des eaux usées traitées provenant des stations d’épuration.

PAYSDENAY EMAG EVS ALAIN CAPARET

« Il faut s’attendre à de nouveaux épisodes de sécheresse. C’est pourquoi la CCPN planche sur plusieurs solutions innovantes afin de protéger la ressource en eau douce »

Alain Caperet
Maire de Montaut, vice-président Eau-Assainissement

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Le diagnostic du PCAET-Volet Eau est formel : les pénuries d’eau douce vont s’aggraver à cause du manque de pluies régulières et d’une consommation de plus en plus élevée sur le territoire. Aussi, la CCPN vient de lancer une étude sur le recyclage des eaux issues des stations d’épuration.

« Nous voulons étudier la possibilité d’utiliser les eaux usées à la place de l’eau douce pour nettoyer les rues, alimenter les bornes incendie ou irriguer certaines cultures » déclare Christophe Garcia, responsable du Service Eau et assainissement de la CCPN. Un état des lieux est prévu avant toute action. Les résultats seront présentés aux élus d’ici un an.

En 2025, le prix de l’eau potable devrait être calculé selon la consommation, et de plus en plus élevé quand elle augmente. « Les ˮgrosˮ consommateurs ne sont pas forcément des particuliers qui représentent 50% de la consommation, mais plutôt des industriels ou des exploitants agricoles », précise Christophe Garcia. La progressivité des tarifs n’est pas encore connue, mais l’objectif de réduction de consommation est affiché : – 10% en 2030.

15 familles du territoire ont participé au défi ˮBaisse ta cons’eauˮ proposé par l’association Ecocène et soutenu par la CCPN, l’Agence de l’eau Adour-Garonne et la Région Nouvelle-Aquitaine. Objectif : réduire sa consommation d’eau potable. « Le 1er mois, elles n’ont rien changé à leurs habitudes et mesuré leur consommation de départ. Puis elles ont été équipées de kits pour réduire le débit des robinets, elles ont visité la maison de l’eau, une station d’épuration et modifié certaines de leurs pratiques quotidiennes » résume Christophe Garcia. Au final, la baisse au compteur et sur la facture est réelle !

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CCPN EMAG 47 PLANCLIMAT FAMILLESVOLONTAIRES

Depuis le 1er janvier 2024, la mise en place de solutions pour le tri des biodéchets est obligatoire pour les collectivités qui, comme la CCPN, ont la compétence « collecte des déchets » sur leur territoire. L’objectif ? Donner aux habitants des moyens de trier la part biodégradable de leur poubelle. La CCPN est déjà engagée dans cette démarche depuis 15 ans ! Petit mémo pour les nouveaux… Trier et valoriser les biodéchets alimentaires, la pratique est déjà largement ancrée sur le territoire, notamment dans ses parties les plus rurales où elle relève depuis toujours du « bon sens paysan ». « Nous n’avons pas attendu la loi pour proposer des solutions de compostage à domicile », rappelle Sandrine Loustalet, responsable du service Déchets de la CCPN. « Depuis 2009, la CCPN fournit composteur et bio-seau à tous les foyers qui en font la demande. Beaucoup de maisons avec jardin sont aujourd’hui équipées et celles qui ne l’étaient pas encore sont en train de sauter le pas. » Objectif des mois qui viennent : essaimer le compostage en habitat collectif.

Les cantines scolaires comme celles d’Assat, de Montaut ou de Bénéjacq commencent à installer et à gérer leur propre composteur. De même certains immeubles où le composteur est partagé : « C’est le défi des prochains mois », souligne Sandrine Loustalet. « Nous avons besoin des élus locaux, des gestionnaires de logements ou de résidences pour impulser la dynamique et surtout, nous avons besoin de citoyens motivés qui s’engagent pour faire vivre les composteurs ! » Avis aux amateurs !

Les déchets alimentaires biodégradables représentent 1/3 de nos poubelles.

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Pour devenir référent d’un site de compostage partagé, contactez le service Déchets au 05 59 61 11 82.

Bonne nouvelle : depuis 3 ans, et malgré un nombre plus important d’habitants, le poids des ordures ménagères est en baisse sur le territoire !

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413 composteurs individuels distribués en 2023

216 composteurs individuels déjà distribués entre janvier et mars 2024

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5 600 tonnes d’ordures ménagères incinérées en 2021

5 246 tonnes d’ordures ménagères incinérées en 2023 (-6% en 3 ans)

PAYSDENAY EMAG STEPHANE VIRTO

« Le compostage des biodéchets alimentaires est une pratique désormais comprise et bien répandue. Mais nous devons progresser sur la réduction des déchets verts dont les tonnages ne baissent pas. Les végétaux n’ont pourtant rien à faire dans les déchetteries ! Compostés, broyés ou utilisés comme paillage, ils constituent un amendement naturel et gratuit pour les sols des jardins. »

Stéphane Virto
Maire de Mirepeix, vice-président en charge des déchets

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Service déchets : 05 59 61 11 82