Regard sur

Dans les hauteurs de certaines demeures nobles du Béarn, un monde discret mais symbolique a longtemps niché entre les tuiles : celui des fuies ou « tours fuies », ces pigeonniers réservés à une élite. Témoins silencieux d’un temps où tout était bon dans le pigeon – de la viande aux fientes -, ces constructions méconnues méritent qu’on lève les yeux pour mieux les comprendre.

En fin connaisseur du Pays de Nay, reconnaissez- vous cet endroit ?

En fin connaisseur du Pays de Nay, reconnaissez- vous cet endroit ?

C’est l’un des plus beaux monuments aux morts du Pays de Nay, mais pour François Lescloupé, le maire de Bruges-Capbis-Mifaget, « c’est l’un des plus beaux de France et de Navarre !

Parce que le Pays de Nay évolue, parce que les codes esthétiques d’hier ne sont plus ceux d’aujourd’hui, et parce qu’enfin la Communauté de communes veut continuer de communiquer efficacement ses valeurs en tenant compte de ces changements, elle a adopté un nouveau logo.

Au milieu du XIXème siècle, la France connaît une période de sécheresse. La plaine de Nay n’est pas épargnée. Le Lagoin est à sec, des maladies commencent à se développer et le bétail tombe malade. Parmi les propriétaires terriens, le ton monte : « On suffoque alors que les eaux du Gave ne sont pas si loin ! Il faut les amener jusque dans nos champs, jusqu’à nos lavoirs et nos fontaines, parbleu ! » Napoléon III entend cette colère et signe en 1860, à Biarritz, un acte constitutif autorisant la construction d’un canal qui détourne une partie des eaux du Gave pour les diriger vers le Lagoin, d’où part un réseau de fossés.

Vu du ciel, on croirait à un long serpent dont l’une des extrémités se jette dans le Gave de Pau et l’autre pénètre dans un tunnel de 200 m sous le château de Dufau à Coarraze, avant de se perdre dans les fossés et les champs.