Les communes du Pays de Nay, quelle que soit leur taille, regorgent d’idées innovantes ou insolites qui, une fois partagées, nous font tous avancer !
1. Ferrières
→ Une cabane d’estive pour rouvrir la montagne
C’est une idée originale lancée par le conseil municipal de la commune de Ferrières : au lieu-dit Le Souey, sous l’Estibette, une cabane d’estive vient de renaître de ses pierres grâce à la mobilisation des élus, à l’huile de coudes de bénévoles et aux plans d’un chevrier-ébéniste. Abandonné depuis des années, le bâti était en ruine et les pierres disséminées. « C’est un endroit magnifique, mais sans berger, la montagne se referme. La seule solution pour la rouvrir au pâturage, c’était de reconstruire la cabane. Chacun a mis son savoir-faire au service de ce patrimoine ressuscité », explique Katty Brognoli, maire du village. Il aura fallu 43 jours de chantier, des matériaux hélitreuillés et beaucoup de volonté pour redonner vie à cette cabane de 20 m². « C’est un cercle vertueux : en accueillant un berger, on entretient la montagne et on garde nos paysages ouverts et vivants », se réjouit Katty Brognoli récemment approchée par une commune du 65 intéressée par l’initiative. Autofinancée – 13 000 € contre 100 000 si le chantier avait été confié à une entreprise – la cabane de Ferrières restera d’abord un outil de travail, au service du pastoralisme.

2. Nay
→ Bienvenue dans la navette-marché !
Depuis l’été dernier, un petit trafic tourne discrètement autour du marché de Nay. Son nom ? La navette-marché. Son but ? Déposer les usagers du marché au plus près des halles, sans tracas de stationnement. Le service, accessible à tous, fonctionne les mardis et samedis matins, de 9h à 12h30. Gratuit, il relie en continu le parking situé près de la gendarmerie au cœur du centre-ville. « Le marché, attire bien au-delà de Nay. Ce dispositif permet aux visiteurs – notamment les plus âgés – de faire leurs courses, même en saison haute, sans avoir à traîner leur cabas », explique Véronique Muller, adjointe au maire de Nay. Accessible aux personnes à mobilité réduite, le véhicule de 8 places évite également la saturation du centre. Une initiative simple mais efficace, qui ravit chalands et commerçants.

3. Boeil-Bezing
→ Tennis couverts et solaires
À Boeil-Bezing, deux courts de tennis communaux viennent d’être couverts… par un toit de panneaux photovoltaïques ! Une double avancée : d’un côté, des équipements abrités, praticables toute l’année ; de l’autre, une opération écologique exemplaire, qui ne grève pas le budget communal. « Après le Covid, nous avons appris qu’il existait des aides pour la pose de panneaux solaires sur ce type d’infrastructure sportive. Avoir un toit pour permettre au club de mieux fonctionner et offrir du confort aux adhérents, tout en s’engageant dans une démarche écologique… la démarche nous a séduits », confie Marc Dufau, maire de la commune. « Ils ont pris à leur charge la construction du toit et les démarches administratives. En échange, ils exploitent l’énergie des panneaux pendant 30 ans. » Les travaux sont aujourd’hui achevés. Depuis le début de l’année, les deux terrains couverts sont accessibles et déjà largement utilisés. « Les joueurs peuvent maintenant utiliser les terrains par tous les temps. Nous avons répondu à un besoin local en allant dans le bons sens, celui de la transition énergétique », conclut le premier édile.